Plus de 300 femmes, souhaitant "libérer la parole" des victimes de viol, déclarent avoir elles-mêmes été violées, dans un manifeste, présenté comme "un acte politique" et publié dans Le Nouvel Observateur.
Clémentine Autain |
Pour "briser le silence sur ces millions de femmes" touchées, "il est temps de libérer la parole, pour en finir avec le viol. Nous voulons briser le silence sur ces millions de femmes violées. Je déclare avoir été violée. Le dire publiquement, ensemble, est un acte politique", écrivent les femmes du manifeste.
Parmi les 313 noms figurent ceux d’un écrivain, d’une ex-championne de tennis et de l’ancienne épouse de l'ex-premier ministre.
Ce texte rappelle qu'"en France, une femme est violée toutes les huit minutes". "Le viol est un crime dans lequel la victime se sent coupable, honteuse. Seul un viol sur huit environ fait l'objet d'une plainte".
Issues de tous les milieux socio-professionnels, ces femmes concluent : "Ce manifeste est une interpellation des pouvoirs publics et de la société toute entière pour favoriser l'émergence de notre parole." Selon les associations, 75 000 à 100 000 personnes sont violées chaque année.
Nouvelle choisie par Lucía P dans Le Monde, 21/11/1012, ici.
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